Quand on publie un ouvrage, on a beaucoup de choses auxquelles penser. Si vous en êtes l’auteur et que vous souhaitez passer par l’autoédition, vous savez d’ores et déjà que le chemin n’est pas un sentier balisé, mais plutôt une assertion sans carte. Une fois arrivée au sommet, vous pouvez voir le chemin parcouru avec fierté. Mais aussi voir les moments où vous avez tourné en rond.
La mise en page fait partie des éléments parfois boudés par les auteurs, mais s’il y a bien un élément codifié à ne pas rater, c’est bien celui-ci. Aujourd’hui, nous allons voir les règles universelles pour mettre en page un livre.
Dimensions et marges
Le choix du format
La première étape est de choisir la dimension de votre roman et de régler les paramétrages de vos pages en fonction de celle-ci. Que ce soit un format poche, un grand format ou autre, il existe des dimensions connues et appliquer à la plupart des ouvrages.
Par exemple :
Poche : 11 x 18 cm
Grand format : 14 cm x 21 cm
Certains livres proposent des formats plus surprenants comme des photos carrées pour les albums pour enfant, etc. Gardez à l’esprit que si vous écrivez un roman, les dimensions standards doivent s’appliquer pour faciliter la prise en main de vos lecteurs pour les heures de lectures qui s’annoncent.
Attention, le choix de format de la couverture ne sera pas nécessairement identique à celui-ci du manuscrit à l’intérieur, pour en connaître les dimensions exactes il faudra vous renseignez auprès de votre imprimeur ou de la plateforme d’autoédition.
Les marges
Les marges d’une mise en page sont les zones blanches autour du texte. Elles sont très importantes pour deux raisons :
Elles évitent que le texte soit coupé lors de la fabrication du livre.
Elles permettent au lecteur de tenir le livre sans que ses doigts masquent le texte.
Les marges doivent être les mêmes dans tout le livre et prennent en considération la reliure au centre pour éviter aux lecteurs de devoir casser la tranche du livre pour lire celui-ci.
Les marges hautes et basses sont généralement de : 2,5cm
La marge extérieure : 1,5/2 cm
La marge intérieure (côté reliure) : 2/3 cm
La taille des marges dépend du format du livre. Si le livre est un format poche, celui-ci se veut économique à produire, les marges sont donc réduites au minimum pour diminuer le nombre de pages à produire et donc le prix de production. À l’inverse, le grand format est là pour permettre une aisance de lecture et vous pouvez donc vous permettre une plus grande marge pour alléger la lecture.
Dans le cas d’un livre numérique, les marges sont identiques puisqu’aucune reliure n’est présente.
Police, taille et interlignage
Vous devez vous en douter, mais il est inconcevable d’écrire votre roman avec une police fantasy. On évitera le « comic sans ms » si vous ne voulez pas voir tous les designers de France et de navre brûler vos livres en librairies.
Des polices plus fantasy peuvent être utilisé pour les en-têtes de chapitre, mais essayer de rester le plus simple possible. Les polices trop atypiques pourraient donner un aspect « amateur » au manuscrit.
Votre texte doit être lisible, fatiguer le moins possible les yeux et si possible être accessible au plus grand nombre (dyslexie, personnes apprenant la langue, trouble de la concentration, etc.).
Il existe des conventions pour cela. Les livres au format imprimé, il est recommandé d’utiliser des polices « serif » comme :
Times New Roman
Garamond
Book Antica
Etc.
Ces polices ont été réfléchies pour faciliter la lecture sur support imprimé.
Dans le cas de livre numérique, certaines liseuses permettent de changer la police en fonction des choix du lecteur, malgré tout partir du principe que cette fonctionnalité n’est pas accessible à tout le monde.
Le choix de la police se tournera plus sur du « sans serif » pour les livres numériques, plus lisibles sur les téléphones, tablettes, etc.
Georgia,
Helvetica
Tahoma
(On évite Arial qui est souvent utilisé par la rédaction de contrat)
La taille de la police peut varier en fonction du format du livre, mais aussi de la police choisie. Elle se situe généralement entre 9 et 12.
Enfin l’interlignage est généralement de 1.5 ou de 2, mais n’hésiter pas à imprimer une page avec tous les réglages pour vous rendre compte si le texte est agréable à lire ou non.
Début des chapitres
Règle d’or souvent oublié, mais importante : Un chapitre commence TOUJOURS sur une nouvelle page, un chapitre commence TOUJOURS sur la page de droite.
Vous trouverez de rare cas que lire éditer en maison d’édition avec des chapitres commençant à gauche, c’est généralement réserver au très long texte pour une question de réduction des coûts l’impression des pages.
Il est important aussi de laisser l’en-tête de chapitre respirer pour bien marquer le début de celui-ci. On évite de coller le « chapitre 1 » en haut de la page, suivi une ligne en dessous par le début de chapitre. On espace et on fait respirer, pour marquer le changement.
En dehors du manuscrit
Il existe des pages obligatoires à mettre dans une mise en page, ces pages sont différentes en fonction du format : imprimé ou numérique. Mais la mise en page la plus codifiée reste celle pour les formats imprimés :
PAGE | A QUOI ELLE SERT |
---|---|
Première feuille (pages 1 et 2) | Blanche |
Deuxième feuille (page 3) | Uniquement contenir le titre de l’ouvrage (généralement la même mise en page que sur la couverture), éventuellement un sous-titre. Cette page permet aux auteurs de dédicacer leur livre. |
Deuxième feuille (page 4) | S’il y a lieu, les autres ouvrages publiés par le même auteur, sinon laisser la page blanche. |
Troisième feuille (page 5) | La page de titre complète, avec le titre dans la police du manuscrit, le nom de l’auteur, du traducteur et au besoin le nom de l’éditeur et de la collection s’il y a lieu. |
Troisième feuille (page 6) | La page de copyright : - Le nom et l’adresse de l’éditeur ou de l’autoédité, l’année de publication et le signe © - L’ISBN - Les noms des prestataires sur le livre (conception, correction, mise en page, traduction, imprimeur, etc.) - La date du dépôt légal - La date d’achèvement d’impression ou la mention (impression à la demande) |
Derrière page du livre | Quelques pages blanches et au verso de la dernière page, la date d’achèvement d’impression et le lieu d’impression.
Ex : Impression à la demande Imprimé en France. |
Une fois ces pages créées, vous pouvez ajouter en fonction de vos besoins : une page avec une citation, des remerciements, une préface, un sommaire, une illustration, les avertissements de contenus, etc. Ses pages sont à mettre à votre convenance et ne sont pas soumises à des conventions de mise en page comme celle vue plus haut.
Numérotation des pages
Enfin, la dernière règle que je vois souvent déroger en autoédition est la numérotation des pages. La règle est simple et immuable.
La numérotation des pages commence à la première page du début du manuscrit, et le chiffre démarre en fonction du nombre de pages réelles.
C’est-à-dire :
Si votre prologue commence à la page 7, dans ce cas la numérotation commencera à la page 7 avec un 7 (et non un 1).
Mise en page de livre– Conclusion
Voici donc les principales règles de mise en page, il en existe beaucoup d’autres. Certaines sont plus souples et dépendent du maquettiste, mais celles citées dans cet article sont reliées aux conventions de mise en page les plus rependues en Europe.
La mise en page est un moment fastidieux de la préparation de votre livre, mais il est capital. Il participe à rendre votre travail professionnel et agréable pour vos lecteurs. Il serait très dommage qu’après autant de temps passé à écrire et préparer l’édition de votre ouvrage, vous négligiez cette étape.
N’hésitez pas à confier votre mise en page à des professionnels pour être certain de celle-ci soit impeccable, et respecte la réglementation en vigueur.
J’espère que ce chapitre vous aura aidé et reste à votre disposition si vous avez des questions.
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